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Quelle est la plus grande structure de l’univers ?

9 Mai 2022

Bonjours à tous.tes ! 

Je suis ravie de partager en cette belle journée un article sur l’astronomie, rédigé d’après une question que je me suis souvent posée : Quelle est le plus grand “truc” de l’univers ! Et bien je me suis renseignée, et ce “truc” donne le vertige ! Il nous amène au genre de voyage cosmique que j’adore (à défaut de pouvoir passer mes vacances là bas ?‍?)

Un des défis les plus difficiles en astronomie étant de réussir à appréhender la mesure des distances, je ne vais pas vous abasourdir (ou pas trop trop) de chiffres et de données brutes, mais je vais tenter de vous partager, de la manière la plus artistique et poétique possible, ma fascination pour l’immensément grand. 

Je vous souhaite donc une bonne lecture, n’hésitez pas à me donner vos retours ou à venir en discuter en commentaire !♥


Un ballet cosmique !

L’univers est composé d’un ensemble de structures, imbriquées les unes dans les autres, d’une complexité assez incroyable. Toutes ces structures sont en perpétuelle évolution. Ainsi, les étoiles naissent, meurent et parfois explosent, donnant vie à des pulsar ou à des trous noirs. 

On peut aussi citer les astéroïdes, si simples par leur forme, mais si denses d’informations qu’on pourrait passer une vie entière à les étudier sans en comprendre toutes les subtilités. A l’échelle du système solaire, les astéroïdes se comptent pourtant par dizaines de millions, auxquels s’ajoutent les planètes, les lunes, les étoiles et les comètes.

Différentes structures de l’Univers et leurs dimensions. Dessin Laurent Blondel – Archives Larousse

Un gigantesque ballet, mené par la gravité, qui donne déjà le vertige.

Cependant, le système solaire est finalement, lui aussi, une structure bien insignifiante comparée aux milliards de systèmes similaires évoluant autour du trou noir supermassif situé au centre de notre galaxie : la Voie Lactée, qui elle même n’est qu’une structure parmi les plusieurs milliers réparties dans l’ensemble de l’univers observable. 

Vous l’aurez compris, notre cosmos s’organise comme une sorte de poupée russe interconnectée et évolutive.


Mais quelle est donc LA plus grande structure connue de l’univers ?

Plus grande que cet astéroïde, que notre système solaire, et même plus grande que la Voie Lactée. Elle explose toutes les données et tous les chiffres, défiant même les lois de la physique.

J’ai nommé : Le Grand Mur d’Hercule et de La Couronne Boréale (GMHCB). Un nom aussi long que sa grandeur en année lumière, donné en référence à sa position dans la voûte céleste, qui même, lors de sa découverte en novembre 2013 par une équipe d’astrophysiciens menée par I. Horvath, J. Hakkila et Zs. Bagoly, a abasourdi les scientifiques :

Représentation en français à l’échelle logarithmique de l’Univers observable avec, au centre, le Système solaire

“J’aurais pensé que cette structure était trop grande pour exister, même en tant que coauteur, j’ai encore des doutes”

Jon Hakkila , chercheur au College Of Charleston .

Avec ces dimensions, le GMHCB est actuellement la plus grande structure connue dans l’univers observable. Tellement grande que son existence va à l’encontre du principe cosmologique d’homogénéité et d’isotropie, qui, pour être valide, impose une limite théorique à la longueur des structures. (Il existe quatre grands principes cosmologiques, qui permettent de faire des hypothèses simplifiées du fonctionnement de notre univers, sans avoir à calculer les vitesses et les positions de toutes les particules dans l’espace.)

 » le GMHCB est bien plus grand que la limite théorique supérieure qu’une structure peut posséder. Un tel objet ne devrait pas exister, et pourtant il existe. »

J. Hakkila

A quoi ressemble concrètement GMHCB ?

Cette superstructure, qu’on appelle aussi filament galactique, se compose de plusieurs milliers de galaxies, réparties en amas interconnectés par des filaments de gaz chauds. 

Une sorte de toile cosmique gigantesque, dont les nœuds seraient les amas de galaxies elles mêmes, et les filaments des sortes de ponts qui les relient.

Simulation très détaillée d’une structure cosmique très vaste, créée dans le cadre du projet Illustris.

La répartition de la matière noire et des amas galaxies sont représentées en bleu et le gaz apparaît en orange. La simulation concerne l’état actuel de l’Univers et est focalisée sur un amas galactique massif. La région illustrée ici fait 300 millions d’années-lumière de large. | Illustris Collaboration

Ainsi, ce “mur” et tous ses petits cousins forment notre univers ! Une famille créée par la gravitation, qui “fait couler la matière des régions les moins denses (les vides) vers les régions les plus denses (les galaxies)” , et BIM ! Filaments galactiques ! 

Je reste totalement émerveillée qu’une telle chose puisse exister. Et je dois dire que, la première chose à laquelle j’ai pensé en voyant ces images de superstructure, c’est : “mais….. on croirait une image des neurones de nos cerveaux ?” . Vertiiiiiiige micro / macro instantané !

CNRS Photothèque / Bordeaux Imaging Center / Sébastien Marais / Daniel Choquet


Après avoir contemplé un bon moment ces images, une autre question a surgit dans mon esprit :

Comment s’est-elle formée ?

Malheureusement le mécanisme de formation d’une telle structure demeure encore inconnu. 

Plusieurs hypothèses ont été avancées ces dernières années par les scientifiques pour expliquer leur origine, dont beaucoup échappent totalement à ma compréhension. L’une d’entre elles fait cependant intervenir le Big Bang, où de très intenses fluctuations gravitationnelles auraient entraînées toute la suite, mais, ce Big Bang n’est t-il pas déjà, d’une certaine manière, l’origine de tout ? 

Evolution des grandes structures cosmiques

Comme très souvent en astronomie, des réponses engendrent de nouvelles questions, qui elles même remettent en perspectives toutes nos connaissances.


L’univers est si vaste et mystérieux, je pourrais vous raconter les histoires de milles choses qui m’inspirent et me font frissonner de curiosité. Mais en attendant la suite de cette série d’articles, une phrase me restera à l’esprit :

 » L’univers est fait de deux immensités opposées et symétriques -l’immensément grand et l’immensément petit – auxquelles il est impossible de penser sans éprouver un vertige et que tout bouge et se déplace, et dans l’une et dans l’autre, à des vitesses stupéfiantes. « 

Jean d’ormesson

✷ Sources :

https://lejournal.cnrs.fr

https://www.futura-sciences.com

https://www.science-et-vie.com

https://fr.wikipedia.org

https://trustmyscience.com

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Giuseppe Penone / Exposition Sève et Pensée

22 Mars 2022

La Bibliothèque nationale de France accueille Giuseppe Penone, figure majeure de l’art contemporain, dont le travail questionne, avec force et poésie, les liens de l’homme avec la nature.


Qui est Giuseppe Penone ?

Giuseppe Penone est un artiste italien né en 1947 faisant parti du mouvement de l’ Arte Povera.

Les artistes de ce mouvement adoptent un comportement défiant l’industrie culturelle et plus largement la société de consommation. Ils utilisent une vaste gamme de matières premières, telles que des chiffons, des sacs de jute, du charbon, du sable, de la terre, du bois, des feuilles, des matières brutes donc , dites « pauvres ».

Sève et Pensée ?

L’expo s’est déroulée à la Bibliothèque Nationale de France, autour d’une œuvre choisie par l’artiste : Sève et Pensée, et qui donne donc son nom à l’événement.

Étonnante et mystérieuse, cette installation de 27 mètres de long présente le frottage du tronc d’un acacia avec des feuilles

L’empreinte de l’arbre en entier est ainsi déployée sur une fine toile en lin (donnant des textures d’écorce assez incroyables !), accompagnée de part et d’autre par un texte manuscrit de l’artiste, époustouflant de poésie.

Ce long flux de mot, sans ponctuation, vient courir autour de l’écorce et nous parler des pensées de l’artiste sur son art, la sculpture, la peinture, du temps et à sa mémoire, comme cycle de vie et de mort.

Sève (emprunte de l’écorce) et Pensée (longue prose de l’artiste) est donc le point central de cette belle expo. On y déambule avec plaisir, et parmi toutes les œuvres présentées, une a attiré mon attention :

Leaves of Grass

Série de quatre peintures à l’huile sur toile, « Leaves of Grass ».

Inspiré de la couverture de la première édition du même nom de Walt Whitman, l’artiste tente de rendre visible la mémoire tactile des objets et de matérialiser ce qu’il appelle « la fossilisation des gestes » ou « Le moyen de figer l’action et d’en garder la mémoire dans sa forme même ». Prendre le livre en main, le manipuler, le feuilleter, autant de gestes que l’artiste retranscrit ici avec beaucoup de poésie.

Walt Whitman, « qui imagine le corps comme une membrane perméable, recevant l’empreinte du monde, et à son tour laissant son empreinte sur le monde » a donc largement inspiré l’artiste. 
Pour traduire cette poésie, il utilise directement ses empreintes digitales comme pinceau, créant des motifs assez uniques, visibles comme tel uniquement de près !

Ces empruntes sont donc « comme la fossilisation des premières empreintes laissées par l’auteur sur la couverte »

De loin, des paysages abstraits aux textures particulières se dessinent, des « réseaux nébuleux de mémoire tactiles » comme vision du passage du temps. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai vraiment apprécié cette série d’œuvre.

Touchée par sa manière de créer le mouvement et le contraste avec une seule couleur, j’ai passé de longues minutes à suivre du regard ces petits ronds vert superposés, me perdant dans toutes les textures différentes que l’artiste à réussi à créer avec comme seul outil de la peinture et ses mains !

Enfin, est suspendu à un fil métallique, sur chacun des tableaux, une poignée d’argile, récoltée directement dans le pays d’origine de Whitman, puis pétrie et cuite par l’artiste.

Ces œuvres, entre peinture et sculpture, deviennent le récepteur imaginaire des empreintes de l’auteur et des lecteurs.

« …mains qui s’immergent dans l’eau et y laissent leur empreinte comme les mots laissent leur couleur sonore au vent, mains enveloppées par la croissance végétale, mains qui sondent le temps et la forme du bois, mains qui s’adaptent et prennent la forme des choses et des surfaces touchées… » 

Penone 2018

✷ Organisation de l’exposition

Commisaires

Marie Minssieux-Chamonard, conservatrice à la réserve des Livres rares, BnF,

Cécile Pocheau-Lesteven, conservatrice au département des Estampes et de la photographie, BnF

✷ Sources

www.bnf.fr

Catalogue d’exposition Sève et pensée édité par la BNF

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Liste de mots plutôt cool utilisés en astronomie !

Quand je cherchais les noms des paliers pour Patreon, j’avais envie d’utiliser du vocabulaire lié à l’astronomie, et comment vous dire que j’ai passé deux heures à me décider, totalement fascinée par tous les mots / tous le vocabulaire autour de notre joli cosmos. Alors voila, une sélection totalement subjective des termes les plus cool ♥

Albédo

Fraction de la lumière réfléchie par un corps ; la Lune, qui est assez sombre, ne réfléchit que 12 % de la lumière qu’elle reçoit, son albédo est donc de 0,12. La Terre est bien plus brillante, avec un albédo de 0,37, et Vénus atteint 0,65.

Aphélie

Point de l’orbite d’un corps autour du Soleil situé au plus loin de celui-ci.

Astérisme

Regroupement d’étoiles n’appartenant pas à la même constellation. Les astérismes diffèrent des constellations en ce qu’ils ne sont pas officiellement enregistrés. La plupart des astérismes sont des motifs d’étoiles facilement reconnaissables au sein d’une constellation. Par exemple, l’astérisme le plus connu est sans aucun doute celui de la casserole dans la Grande Ourse.

Conjonction

Une conjonction de deux objets célestes, en astronomie , signifie que ces deux objets, vus depuis un troisième (généralement la Terre), apparaissent très proches l’un de l’autre dans le ciel.

Circumpolaire

Se dit d’un astre qui ne disparaît pas sous l’horizon d’un lieu donné ; en France métropolitaine, les étoiles du W de Cassiopée et celles de la Casserole ou du Chariot de la Grande Ourse sont circumpolaires.

Gibbeuse

Se dit d’un astre dont la surface éclairée visible occupe plus de la moitié du disque. (La Lune apparaît gibbeuse entre le premier quartier et la pleine lune et entre la pleine lune et le dernier quartier.)

Pléiades (les)

Les Pléiades, ou amas M45, sont un amas ouvert d’étoiles qui s’observe depuis les deux hémisphères, dans la constellation du Taureau.

L’exactitude de la distance de l’amas à la Terre fait débat. Cette distance, selon les différents instruments techniques utilisés, est estimée à environ 444 années-lumière.